Alexis Tsipras avait juré ses grands dieux que jamais le port du Pirée ne serait à vendre... mais les exigences des créanciers ont eu raison des promesses du Premier ministre grec qui en est réduit aujourd'hui à brader les bijoux de famille. Il reste à savoir à quel prix : les opposants au projet pourraient baisser la garde si l'offre se situe entre 300 et 400 millions d'euros.
Le seul candidat est le groupe Cosco. Premier armateur chinois et sixième mondial porte-conteneurs, il est déjà présent en Grèce où il gère deux quais au Pirée. En prenant 51 % des actions de l'OLP, la société propriétaire du port du Pirée, Cosco va pouvoir contrôler en partie l'activité passagers et ses millions de touristes qui, tous les ans, empruntent les ferries pour rejoindre les îles.
La privatisation du port du Pirée est une première étape. La compagnie ferroviaire Trainose et 14 aéroports régionaux devraient suivre. Si la SNCF a renoncé à se porter candidate pour le rachat de Trainose, Vinci et Bouygues se sont en revanche positionnés pour l'aéroport de Kasteli en Crète et ils sont pour le moment seuls en lice.