Trading à haute fréquence: Euronext et Virtu sanctionnés par l'AMF

L’Autorité des marchés financiers (AMF), le gendarme boursier français, a sanctionné un dossier de « trading à haute fréquence », selon une décision publiée mardi 8 décembre. Le spécialiste américain de ce type de transactions Virtu et l’opérateur boursier Euronext écopent d’une amende de cinq millions d’euros chacun.

Le trading à haute fréquence utilise des ordinateurs superpuissants et des algorithmes pour faire passer de manière rapide et automatique des ordres sur les marchés financiers. Les entreprises ne conservent pas les actions qu’elles achètent : elles les revendent aussitôt, en quelques secondes.

Prenant de vitesse tous les autres acteurs, le trading à haute fréquence permet aux entreprises de gagner un peu sur chaque action. Passant des milliers d’ordres, elles peuvent générer des gains financiers colossaux.

Le risque à terme : des krachs éclairs et des chutes rapides d’un indice boursier ou du cours d’une action. Certains experts estiment que cela représente entre 30 et 40 % des transactions en Europe.

Dans cette affaire, l'Autorité des marchés financiers accuse l’américain Virtu d'avoir manipulé 27 titres du CAC 40 en 2009. Le gendarme boursier épingle, également, Euronext, gestionnaire de la Bourse, pour ne pas avoir sanctionné suffisamment l'américain Virtu. Euronext a décidé de faire appel de la sanction de l’AMF.
 

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