Ferrari n’est pas à vendre. Sa maison mère, Fiat Chrysler automobile, qui possède 90% du capital, veut juste profiter des performances de sa marque de luxe pour empocher quelque 800 millions d’euros. Une somme nécessaire au financement du développement de Ferrari et qui permettra d'absorber une partie de la dette du groupe .
Ferrari prévoit en effet de porter sa production annuelle de 7000 voitures aujourd'hui à 9000 à l'horizon 2019. Un chiffre toujours insuffisant pour répondre à la demande, ce qui explique la rareté et la cherté de ces voitures de sport. En ouvrant son capital, la Testarossa pourrait être valorisée à plus de neuf milliards d’euros à Wall Street, presque le double de sa valorisation en 2014. Perspectives de ventes florissantes et des bénéfices en hausse, deux raisons qui ont convaincu les dirigeants de Fiat Chrysler d'ouvrir le capital.
52 dollars l'action
Plus de 17 millions d'actions seront à vendre, dans un premier temps, à 52 dollars (45,7 euros) l'action. En arrêtant le prix final d'introduction dans le haut de la fourchette de 48 à 52 dollars livrée au départ, Ferrari répond au fort appétit des investisseurs pour la marque. Le groupe italien pourrait d'ailleurs céder 1,7 million d'actions supplémentaires, puisque les banques le conseillant dans cette opération (UBS, Bank of America, Merrill Lynch, notamment) ont pris une option sur 1,7 million d'actions supplémentaires.
Cette introduction en Bourse devrait être l'une des plus suivies de l'année en raison du prestige de Ferrari et devrait trancher avec la morosité qui s'est abattue sur Wall Street depuis l'été. Le parquet de la célèbre place financière newyorkaise devrait d'ailleurs se parer pour l'occasion de rouge, la couleur fétiche du fleuron de l'automobile italienne.