Avec un chiffre d’affaires quasi semblable, British Airways par exemple, devance aujourd'hui Air France, avec plus d’un milliard d’euros de bénéfices. Entre 2001 et 2004, la compagnie britannique a pris des mesures draconiennes pour réduire ses coûts. Des milliers de postes ont été supprimés et des lignes non rentables fermées. Les pilotes britanniques coûtent deux fois moins cher que les français pour 200 heures de vol en plus.
Air France a également raté le virage du low cost. Sa filiale Transavia peine à rivaliser avec l’irlandais Ryanair, le britannique Easyjet ou l’allemand Eurowings, qui cassent les prix.
Le groupe français est aussi menacée, comme les autres compagnies dans le monde, par la puissance de feu des compagnies du Golfe. Microscopiques il y a dix ans, Emirates, Etihad et Qatar Airways doivent leur croissance vertigineuse au soutien financier de l’Etat actionnaire. Elles ont bénéficié de quelque 40 milliards de dollars de subventions pendant dix ans.
Les compagnies du Golfe ont pu investir massivement et proposer des prix ultras compétitifs. Leurs aéroports sont ouverts 24h sur 24h et à Dubaï, par exemple, il n’y a pas de taxes, contrairement aux pays européens. Reste à la France le hub de Roissy et l'attrait du pays.