Echec des négociations à Air France

Les négociations entre Air France et les syndicats de pilotes, après une sixième et ultime réunion, ont échoué. C’est ainsi l'épilogue de plusieurs mois de discussions qui pourraient se solder par des suppressions de postes qui toucheront toutes les catégories de personnel avec, pour la première fois, des licenciements contraints chez les pilotes. Cette fois-ci, la compagnie pourrait bien mettre ses menaces à exécution.

C'était il y a un an, les pilotes d'Air France entamaient une grève très dure et très longue : 14 jours de grève au terme desquels syndicats et direction avaient promis d'engager un dialogue plus apaisé. Un an plus tard, on est arrivé au bout de ces discussions, tout du moins pour la direction. Si aucun accord n'est trouvé, elle a promis d'exécuter le plan B qui consiste à réduire sa flotte de vols long-courriers de 10 %.

Pour la première fois, Air France pourrait se séparer de quelque 200 pilotes sans faire appel au volontariat. En tout, 3 500 postes seraient concernés, chez les stewards, les hôtesses et les personnels au sol. Les pilotes, eux, refusent de travailler cent heures de plus par an à salaire égal.

Air France n'est plus rentable et a pris un important retard sur ses concurrents, qui ont aussi lancé des plans d'économies sévères. Le « low-cost » prend des parts de marché sur les vols court et moyen-courriers, alors que les compagnies du Golfe grappillent du terrain sur les long-courriers.

L'objectif aujourd'hui de la direction d'Air France est de gagner 17 % de gains de productivité. Les syndicats espèrent poursuivre les négociations. Un appel à la grève a déjà été lancé pour le lundi 5 octobre, jour du comité d'entreprise de la compagnie.

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