Le géant européen de l'aéronautique, Airbus, inaugure ce lundi 14 septembre en Alabama, son premier site d'assemblage aux Etats-Unis. Cette usine est la seconde du groupe hors d'Europe après celle de Tianjin en Chine. « C'est un grand jour », s'est enthousiasmé Fabrice Brégier, directeur exécutif d’Airbus, drapeau américain sur le revers de sa veste, à l'inauguration de l'usine d'assemblage du groupe européen à Mobile, dans l'Alabama. « C’est l'évènement le plus significatif de l’histoire de l’aéronautique », a-t-il ajouté.
Cet investissement d’un montant de 600 millions de dollars doit accélérer la percée commerciale d’Airbus aux Etats-Unis et rapprocher l’avionneur de ses plus gros clients. C’est aussi un tournant stratégique : la part des Airbus assemblés dans le pays va ainsi augmenter et met le groupe européen à l’abri des aléas des taux de change, la devise du marché de l’aviation étant le dollar.
Mais c’est aussi un signal politique. Pour Airbus, il s’agit de « s’américaniser » et de prouver au Pentagone, premier acheteur d’équipement militaire au monde, qu’il peut compter sur le groupe pour fabriquer du « made in USA ». L’usine prévoit de produire dès 2017 quatre A320 par mois, l’idée étant de détrôner le B737 du groupe américain Boeing, sur ses propres terres.