Israël proche d'un accord majeur pour développer ses réserves gazières

Le gouvernement de Benyamin Netanyahu a dû renégocier les conditions d'exploitation des champs gaziers de Méditerranée, qui étaient jusqu'à présent considérées comme trop avantageuses pour les compagnies gazières. L'accord, s'il est voté par l'ensemble du gouvernement puis à la Knesset, devrait accélérer le développement de Leviathan, un des plus grands gisements au monde et ouvrir la voie aux exportations de gaz israélien dans les pays voisins.

Ce sont 22 000 milliards de mètres cubes de gaz qui attendent depuis cinq ans d'être exploités au large d'Haïfa, un gisement marin monstrueux qui porte bien son nom de Leviathan, mais dont l'accès était bloqué faute d'un accord définitif entre Israël et les compagnies gazières.

Les deux sociétés Noble Energy et Delek, respectivement américaine et israélienne, étaient accusées de vouloir abuser de leur situation de monopole sur les ressources découvertes depuis 2009, pour dicter les prix du gaz en Israël. Les différents accords conclus avec le gouvernement n'avaient pas passé le barrage du Parlement et le sujet était devenu très polémique alors que le niveau de vie chute en Israël.

Les compagnies ont accepté de modérer les tarifs du gaz, de céder une partie de leurs avoirs dans trois des gisements et de consacrer dans les 14 mois qui viennent 1,5 milliard de dollars au développement du plus important d'entre eux, Leviathan. En échange, une partie de ce gaz pourrait être exportée, notamment vers l'Egypte, la Jordanie et les Territoires palestiniens. Si bien sûr l'accord est approuvé dimanche par l'ensemble du gouvernement, puis par la Knesset.

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