Une class action vise Uber aux Etats-Unis

Uber, le service américain de véhicules de tourisme avec chauffeur, va tenter, jeudi 6 août, d’obtenir à San Francisco l’annulation d’une class action, une action en nom collectif. Si elle aboutit, cette procédure judiciaire pourrait remettre en cause le modèle économique de la société.

Tout plutôt qu’une class action. La procédure en question porte sur le régime de travailleurs indépendants des chauffeurs d’Uber. Les plaignants estiment qu’ils devraient bénéficier du statut de salariés. Aujourd’hui, ces chauffeurs sont rémunérés à la tâche. Sans salaire fixe, ils ne bénéficient pas d’assurance santé, de retraite ou bien encore de congés.

Dans son argumentaire, Uber rappelle qu’il n’est pas un employeur, mais uniquement une plate-forme technologique qui met en relation des chauffeurs et des passagers. En tant qu'intermédiaire, il perçoit une commission sur le prix de chaque trajet. Uber souligne également que les plaignants ne représentent pas l’ensemble des chauffeurs.

Si le juge autorise la poursuite de la procédure juridique, un procès aura bien lieu. En cas de défaite, c’est tout le modèle économique d’Uber qui serait remis en question, et avec lui, tout un pan de la Silicon Valley. C’est pourquoi plusieurs start-up, soucieuses de ne pas inquiéter de potentiels investisseurs, ont déjà commencé à requalifier le contrat d’une partie de leurs travailleurs. C’est le cas des sociétés de livraison Instacart et Shyp.

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