L'accord conclu entre la Grèce et ses créanciers le 13 juillet évalue les besoins des banques grecques à entre 10 et 25 milliards d'euros. Une fourchette très large faute de chiffres officiels. Personne ne sait vraiment dans quel état est le secteur bancaire grec.
La BCE va soumettre les banques du pays à des tests de résistance. Mais ce ne sera pas avant l'automne. Trop tard, estiment certains analystes qui pensent qu'il faudra injecter des fonds avant. Une avance en quelque sorte, avant une recapitalisation et peut-être même une restructuration du secteur bancaire. Cela a déjà été le cas en 2013 et 2014.
Si le Mécanisme européen de Stabilité intervient directement pour renflouer les banques – ce serait une première –, il pourrait nommer des administrateurs dans les établissements aidés. Autre question à trancher : les clients des banques seront-ils mis à contribution comme à Chypre ? Mais les plus riches ont déjà retiré leur argent. Les comptes les plus importants appartiennent aujourd'hui à des petites et des moyennes entreprises. Si on les ponctionne, c'est la reprise économique que l'on handicape.