Avec notre correspondante à Pékin,Heike Schmidt
A la Bourse de Shanghai, la panique est palpable. On y voit des investisseurs en larmes ou pris en charge par des infirmières qui distribuent des pilules contre d’éventuelles crises cardiaques. Et pour cause : 2,6 trillions de dollars se sont évaporés en moins de trois semaines, selon le journal China Daily. Les titres ont perdu un tiers de leur valeur.
L’effondrement vient après une surchauffe spectaculaire. En seulement un an, la place shanghaienne s’était envolée de 150 %, un boom spéculatif largement dopé par un endettement massif.
Est-ce que les autorités financières sauront stopper cette chute vertigineuse ? Pour l’instant, tous les efforts semblent vains. Pourtant, la Banque centrale de Chine (PBOC) ne ménage pas sa peine. Samedi dernier, elle avait encore réduit les taux d’intérêt – la quatrième baisse en moins de huit mois. L’objectif affiché est d’inciter les banques à accorder des prêts à des conditions plus avantageuses.
Le marché boursier en déroute reflète les difficultés dans l’économie réelle du pays. La Chine, deuxième puissance économique du monde, s’attend cette année à seulement 7 % de croissance, la plus mauvaise performance depuis un quart de siècle.