C’est une étape importante dans la refonte de la filière spatiale européenne, pour contrer surtout l’offensive à bas coût de l’Américain SpaceX. La société fondée par Elon Musk a créé la suprise il y a deux ans en proposant des tarifs de lancement des satellites 30 % moins chers que la concurrence. Ce passage du public au privé répond donc à une logique économique ; la future fusée Ariane 6 sera construite par l’alliance Airbus-Safran, et son lancement devra coûter moins cher.
Cette co-entreprise prend ainsi le contrôle de toute la chaÏne, de la conception à la commercialisation, en passant par la production des lanceurs. Concrètement, Airbus-Safran prendra la totalité des parts du Centre national d’étude spatiale (Cnes), premier actionnaire d’Arianespace, soit 34 % des actions. Une transaction estimée entre 100 et 200 millions d’euros, assortis d'un engagement à ne pas toucher à l'emploi. Cette nouvelle configuration doit permettre à l’Europe de conserver sa place de leader mondial sur le marché du lancement de satellites.