Sherritt international, l'actionnaire majoritaire du projet Ambatovy, annonce une réduction des effectifs de 12%. Cela concerne 1 100 personnes, employés du groupe et des sous-traitants situés sur le site de la mine à Moramanga et dans l'usine de transformation à Tamatave sur la côte Est.
L'entreprise canadienne évoque des difficultés financières liées à la chute du cours du nickel. Lors du lancement du projet, en 2007, le prix du nickel était de 52 000 dollars la tonne. Il est tombé à 13 000 dollars aujourd'hui après douze mois de baisse continue... Une baisse qui s'explique par un recul de la demande chinoise, premier importateur, et des stocks mondiaux importants.
Une riposte syndicale ?
Sherritt évoque aussi des problèmes techniques et les 27 jours de grève des employés de la mine au mois d'avril 2015. Cette réduction d'effectifs n'améliorera sans doute pas le climat social dans l'entreprise. Un des délégués du personnel contacté par RFI conteste cette mesure et affirme que les syndicats s'apprêtent à riposter.
Quant à la production, pour l'instant, Ambatovy n'annonce pas de révision de ses objectifs. Le nickel est devenu le premier produit d'exportation du pays et le projet dans une phase ascendante devait atteindre 90% de sa capacité en 2015.