Deux grèves en moins d'un mois, c’est du jamais vu pour le géant minier canadien Sherritt Ambatovy à Madagascar. La multinationale, cotée en bourse, exploite du nickel et du cobalt à grande échelle. Un investissement rare sur la Grande Ile où elle emploie près de 9 000 personnes. Pourtant, le malaise social ronge la société depuis plusieurs mois. Les employés malgaches se plaignent d'une direction intraitable, injuste, qui ne respecte pas le Code du travail. Mi-mars, c’est à Moramanga que les employés s’étaient mis en grève. Cette fois, c’est à Tamatave dans l’est du pays, où quelques centaines de personnes ont arrêté le travail.
Sherritt Ambatovy rejette ces accusations et affirme suivre « scrupuleusement » le Code du travail. Cette grève est, selon la direction, une manière de déstabiliser la société. Elle affirme qu’elle n’aura aucune conséquence sur la production à court terme et se dit ouverte au dialogue pour résoudre le problème.