«Je suis Charlie» ne deviendra pas une marque

L'Inpi, l'institut national de la propriété intellectuel, a reçu depuis l'attentat contre Charlie Hebdo mercredi dernier plus d'une cinquantaine de demandes de dépôt de la marque «Je suis Charlie». Toutes les demandes ont été rejetées.

Le logo reprend la typographie du journal satirique et les trois mots « Je suis Charlie » en blanc et gris sur fond noir ont rapidement attisé l'intérêt de certaines personnes vénales... Le slogan a fleuri dès l'attentat mercredi dernier à Charlie Hebdo, et les prises d'otage qui s'en sont suivies, pour devenir un cri de ralliement à travers le monde.

A ceux qui croyaient que le malheur des uns aurait pu faire leur bonheur, l'Inpi s'est chargé de dire non. Même si l'Institut national de la propriété intellectuelle n'a pas émis de jugement moral, il a catégoriquement rejeté toutes les demandes de dépôt de marque au motif qu'elles « ne répondent pas au critère de caractère distinctif ». « Je suis Charlie » ne sera finalement pas une marque déposée.

C'est donc un ouf de soulagement pour son auteur, Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musique qui dès la création du logo avait précisé sur Twitter qu'il regretterait toute utilisation mercantile.

Depuis mercredi, différentes sortes de produits dérivés tels que des T-shirts, des badges, des autocollants sont en vente en ligne. Leurs auteurs n'ont pas hésité à saisir l'opportunité que représente l'élan de soutien à l'hebdomadaire attaqué. Aujourd'hui, les mêmes font marche arrière et affirment qu'ils avaient l'intention de reverser les bénéfices au journal.

Comme toute histoire, elle se termine par une morale, car la liste des déposants sera consultable sur le site de l'Inpi.

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