C’est au son des trompettes et tambours que les trois cercueils sont entrés dans la cour de la préfecture de police. Trois cercueils recouverts du drapeau français et portés par des hommes et des femmes appartenant aux unités des policiers tués. La Marseillaise, l’hymne national a ensuite retenti.
Puis le président de la République a passé en revue les troupes. Ce furent dix minutes de silence total. C’est aussi en silence que François Hollande s’est recueilli devant les cercueils sur lesquels il venait d’accrocher la décoration de la Légion d’honneur. Le chef de l’Etat a ensuite pris la parole pour rendre hommage au sacrifice de ces trois policiers et à l’engagement des forces de l’ordre en général. « Notre grande et belle France ne cède jamais, ne rompt jamais, ne plie jamais. Elle fait face, elle est debout. Force est donc restée à la loi grâce aux forces de l’ordre », a déclaré le président français.
Les cercueils ont ensuite quitté la cour d’honneur de la préfecture, remplie de policiers et d’officiels visiblement très émus, et c’est dans l’intimité familiale que les obsèques seront célébrées. Dans l'après-midi, le policier Ahmed Merabet, de religion musulmane, victime des frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo, a été inhumé au cimetière musulman de Bobigny, près de Paris. Le policier était arrivé sur les lieux de l'agression contre le journal satirique et avait été abattu froidement.
Deux autres policiers ont été tués lors de ces attentats terroristes : Franck Brinsolaro était chargé de la protection du directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, Charb. Il a été tué lors de l'attentat dans les locaux du journal. Clarissa Jean-Philippe, policière municipale âgée de 27 ans, a été elle tuée à Montrouge -en banlieue parisienne- par Amedy Coulibaly jeudi 8 janvier lors d'une fusillade avec le futur preneur d'otages de la porte de Vincennes.