Le CES, c’est le plus grand salon de l’électronique au monde. Il permet notamment aux entreprises de présenter leurs innovations et de trouver ainsi des débouchés à l’international.
Chaque année, 3 000 exposants du monde entier sont présents à ce salon, qui accueille près de 160 000 visiteurs. « Le CES est pour nous la plaque tournante du développement à l’international, c’est le lieu idéal pour lancer notre produit aussi bien sur le marché américain que sur le marché mondial, car le salon nous permettra de rencontrer des acteurs venant du monde entier », explique Jean-Christophe Agobert, le fondateur de Kubb, une start-up toulousaine qui propose un PC très design en forme de cube.
Les Français venus en force
Avec 120 sociétés, la France est le premier pays européen représenté et le cinquième au niveau mondial, derrière la Chine, les Etats-Unis, Taïwan et la Corée du Sud. Les pouvoirs publics et les institutionnels sont aussi mobilisés. Un exposant sur cinq de l'espace dédié aux start-up « Eureka Park » sera Français, soit près de 70 entreprises au total.
Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, s’y est même rendu en personne, accompagné de la secrétaire d'Etat chargée du Numérique, Axelle Lemaire et le président du Medef, Pierre Gattaz. Car le numérique est un enjeu économique important pour la France. La moitié des créations d’emplois dans l’Hexagone proviennent des start-up.
Mais si les innovations françaises sont connues dans le monde, les start-up françaises peinent à grandir et à se développer à l’international. Le manque de financement est la raison principale. Aux Etats-Unis, il est plus facile de trouver des investisseurs qui croient au développement d’une start-up, ce qui n’est pas le cas en France. C’est pour cette raison que nombre d’entreprises françaises, une fois crées, sont avalées par les géants du numérique de la Silicon Valley, en Californie. C’est aussi la raison pour laquelle les ingénieurs français préfèrent ouvrir leurs entreprises à Silicon Valley, l’écosystème y est plus favorable.
C’est pour faire face à cette situation que le gouvernement français a créé un fonds d’investissement de 200 millions d’euros qui co-financera, à partir de cette année, des accélérateurs de start-up privées.
Les objets connectés, vedettes du salon
Comme le démontre cette édition 2015, Las Vegas est devenue la grand-messe des objets quotidiens connectés. Un marché juteux que les start-up françaises ont compris. Elles proposent au CES des innovations à toutes les sauces : chaussures et vêtements intelligents, poubelles de tri sélectif, casques de relaxation ou même pots de fleur.
Le marché des objets connectés est en train de devenir un marché d’avenir. Le ralentissement des ventes de smartphones et de tablettes se confirme dans le monde et les objets connectés pourraient être un relais de croissance des dépenses mondiales d’électronique. Selon des estimations de l'équipementier en télécoms américain Cisco, ils pourraient être de 50 milliards d'ici 2020. « Si dans le marché du mobile il y a aujourd’hui de gros acteurs comme Apple et Samsung, sur le marché des objets connectés il n’y a pas de leaders, donc clairement toutes les places sont à prendre au niveau mondiale », estime Frédéric Salles, cofondateur de Matooma, une start-up spécialisée dans la connexion des objets par carte sim multi-réseaux.
► Pour aller plus loin, notre web-documentaire mis à jour en direct du CES