France: l'«obsolescence programmée» sera punie comme une tromperie

Des appareils ménagers qui ne durent pas, des produits high-tech irréparables, cela s'appelle de l'« obsolescence programmée » et cela fait l'objet de discussion à l'Assemblée. Les députés français ont adopté, en commission, une disposition qui qualifie de « tromperie » la programmation par les fabricants d'une durée de vie limitée des produits de consommation. Cette « obsolescence programmée » pourra alors faire l'objet de sanctions.

Des batteries indémontables qui empêchent toute réparation des iPhone, iPad et autres iPod, des imprimantes dont une puce bloque l'utilisation après un certain nombre de copies, c'est l'« obsolescence programmée ». Un amendement présenté par les députés écologistes qualifie cela de « tromperie ». Et comme toutes les tromperies à la consommation, l'obsolescence programmée pourrait, si le texte est définitivement adopté, rendre les fabricants passibles de deux ans de prison et 300 000 euros d'amende.

Conçue dans les années 1930 aux Etats-Unis comme un moyen de stimuler la consommation, l'« obsolescence programmée », ou limitation volontaire de la durée de vie des appareils, est devenue le symbole de la dérive d'une société de consommation vers une société de gaspillage.

Les consommateurs ne sont pourtant pas dupes. Selon une enquête de l'Institut national de la consommation (INC), neuf Français sur dix sont convaincus que les produits électroménagers ou high-tech sont volontairement conçus pour ne pas durer et 65% ont été contraints de jeter un appareil de moins de cinq ans, parce qu’il était irréparable.

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