Ce jeudi 18 septembre, le nombre de grévistes est stable malgré l'appel du Premier ministre Manuel Valls à stopper une grève qui « n'est pas comprise ». 60 % des pilotes se sont déclarés grévistes, selon la direction, davantage selon le SNPL, le principal syndicat, qui évoque le chiffre de 80 %. « La profession est avec nous, la mobilisation est forte. Cela montre que notre combat est juste », a déclaré Jean-Louis Barber, le président du SNPL.
Si les pilotes affirment ne pas être hostiles à la montée en puissance de la compagnie low cost, ils sont en revanche opposés au choix de la direction de mettre en place un nouveau statut pour les pilotes qui navigueront sur la filiale à bas coûts Transavia. Ils réclament un contrat unique pour toutes les compagnies du groupe. Une revendication jugée trop couteuse par la direction d'Air France.
Pourtant lundi, la direction avait proposé que Transavia Europe ne vole pas à destination et au départ de la France et des Pays-Bas. De plus, elle s'engageait à limiter le flotte low cost à 30 avions jusqu'en 2019 contre 50 prévus initialement. Mercredi, elle proposait aux syndicats de conclure un accord, mais finalement, ce matin ces propositions ont été rejettées. Le SNPL considère que les garanties sont « largement insuffisantes ».
Le PDG d'Air France déplore l'absence de débouchés après 40 heures de négociations et s'est interrogé sur la réalité de la volonté de négocier des syndicats. Hier, sur Europe 1, le nouveau ministre de l'Economie Emmanuel Macron a appelé à la fin de la grève et appelé l'entreprise « à quelques concessions ». Les négociation ont repris ce matin mais un nouveau préavis de grève court jusqu'au 26 septembre.