La croissance mondiale ralentit par rapport aux prévisions de mai dernier. Mais le phénomène touche particulièrement la zone euro, ce qui constitue pour l'OCDE l'aspect le plus préoccupant de la situation actuelle. L'écart se creuse donc entre la reprise aux Etats-Unis légèrement supérieure à 2% cette année, au Japon, en Chine ou même en Inde, et les risques de déflation qui augmentent en Europe.
La croissance en zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année. L'Allemagne n'est pas épargnée par une révision à la baisse de sa prévision de croissance, pas plus que la France, mais l'Italie devrait carrément être en récession cette année. Afin de relancer l'économie mondiale où le Brésil donne également des signes de faiblesse inquiétants, l'OCDE se prononce clairement pour un soutien à la demande.
En ce qui concerne la zone euro, l'organisation demande à la Banque centrale européenne de poursuivre et même d'augmenter l'action qu'elle a déjà entreprise pour faciliter l'accès au crédit en prenant des mesures portant directement sur la quantité de monnaie en circulation.