La situation économique sud-africaine se détériore et se complique de jour en jour. D'un côté, sur fond de grèves dans le secteur minier et dans la métallurgie, l'économie ralentit de plus en plus. La croissance prévue n'est plus que de 1,7 %, contre 2,8% annoncés en début d'année. L'économie sud-africaine détruit des emplois et seule l'administration recrute.
6,6 % d'inflation
Cette évolution aurait dû pousser la Banque centrale sud-africaine à réduire son taux de base. Si l'argent est moins cher, les entreprises et les ménages peuvent disposer de plus de liquidités et les faire circuler. Mais un autre problème a contrarié ce choix. Stimulée par la dépréciation de la monnaie nationale, le rand, sur les marchés mondiaux et par la hausse des prix alimentaires, l'inflation a franchi le plafond de 6 % fixé par la Banque centrale.
En rythme annuel, on en est à 6,6%. Et la Banque centrale craint que cela ne continue de plus belle en raison des hausses de salaire accordées à la suite des mouvements de grève de ces derniers mois. C'est ce facteur qui l'a emporté car, comme le dit la Banque centrale dans son communiqué, la politique monétaire ne peut pas être considérée comme un moteur de croissance de l'économie.