Ce retour du Fonds monétaire internationale jugé positif par les acteurs économiques et les investisseurs doit néanmoins s'accompagner de mesures concrètes concernant les finances de l'Etat malgache. De passage à Paris, le président de l'Assemblée nationale, Jean-Max Rakotomamonjy confirme - sans donner de chiffres - qu'une dévaluation est prévue.
« On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ceci étant, l’accord étant contracté, cela mérite des sacrifices pour revenir vers la bonne voie notamment pour ce qui concerne la dévaluation. Je crois qu’une étude est menée actuellement par des spécialistes. Je ne peux pas me prononcer sur le taux de dévaluation mais le pouvoir en place est prêt à faire ce réajustement » explique Jean-Max Rakotomamonjy.
Fin des subventions des carburants
Et le président de l'Assemblée nationale va plus loin. « On est absolument obligés de recourir à la vérité des prix parce que l’Etat ne pourra plus continuer à assurer les subventions par exemple sur les prix des carburants ». Interrogé par RFI sur d'éventuelles coupes dans les budgets des ministères, il précise qu'il n'y aura pas de « suppressions d'emplois » mais plutôt un « non-remplacement des effectifs », des personnels qui partent à la retraite, et « on verra ensuite quels sont les vrais besoins pour faire fonctionner l’administration ».
« Tout le monde doit apporter sa brique dans le redressement de notre pays et je pense que chacun est prêt à y apporter du sien » ajoute Jean-Max Rakotomamonjy.
Hausse des salaires des députés ?
Interrogé sur les hausses de salaires demandées par les députés, le président de l'Assemblée nationale parle de « désinformation ». « Ce que les députés réclament, c’est de pouvoir assumer convenablement leur fonction, précise Jean-Max Rakotomamonjy, et de gagner ce que les autres – du temps de l’Assemblée nationale- ont gagné à l’époque. C’était moins de 1000 €… mais chacun doit apporter sa part de briques pour la reconstruction de notre pays ».