Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
L’avertissement lancé par l’Organisation Internationale du Travail est un véritable pavé jeté dans la mare. L’efficacité des systèmes de sécurité sociale est compromise, dit-elle, en raison de l’assainissement des finances publiques et des mesures d’ajustement.
Durant la première phase de la crise, dans les années 2008-2009, la protection sociale a joué un rôle majeur. C’était l’époque des mesures expansionnistes, le quart des plans de relance budgétaire totalisant 2 400 milliards de dollars a été investi dans la protection sociale.
Mais à partir de 2010, affirment les experts de l’OIT, la tendance s’est inversée. La contraction des dépenses, malgré un besoin urgent d’aide publique, est devenue la règle. En 2014, l’étendue des réductions des dépenses s’est intensifiée. Pour l’OIT un cinquième des pays subit un resserrement budgétaire excessif aux lourdes conséquences. Résultat l’éventail des prestations a été réduit et l’accès aux services publiques, de qualité limité.