Amende à BNP Paribas: une affaire de dollars

La banque française BNP Paribas est menacée par les autorités américaines d'une amende de 10 milliards de dollars et de la perte de sa licence aux Etats-Unis pour avoir effectué des transactions contournant l'embargo américain sur le Soudan, Cuba et l'Iran. Pourtant, selon le journal suisse Le Temps, l'essentiel de ses transactions n'ont pas eu lieu aux Etats-Unis.

Une grande partie des opérations jugées litigieuses par les Etats-Unis et qui risquent de coûter cher à la banque française passaient par Genève, affirme le journal suisse Le Temps.

BNP Paribas est, dans ce centre helvétique de la finance, un des leaders du financement du commerce des matières premières. Or les transactions qui sont reprochées à la banque française par les autorités américaines étaient parfaitement légales en Suisse, en Europe et a fortiori dans les trois pays sous embargo américain. Dans ces conditions, pour quelle raison la banque BNP Paribas a-t-elle à rendre des comptes aux Américains ?

La faille vient de ce que ces transactions avec Cuba, l'Iran ou le Soudan ont été libellées en dollars, la devise nationale des Etats-Unis. Et c'est donc à ce titre que les Américains sont en mesure d'appliquer des sanctions pour violation de l'embargo. Si BNP Paribas avait eu recours à l'euro ou à une monnaie quelconque, à l'exception du dollar, ces transactions ne seraient jamais entrées dans le collimateur de la justice américaine.

→ A (RE)LIRE: Vers une suspension de la licence bancaire américaine de BNP Paribas

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