Pour cette année les prévisions de déficit sont moins bonnes que prévues, puisque le gouvernement annonce un déficit à 3,8 % contre 3,6 % attendu initialement. Mais conformément à ses engagements européens, l'exécutif prévoit toujours de ramener ce déficit à 3 % d'ici l'année prochaine.
Pour cela Bercy compte sur le pacte de responsabilité qui représente 30 milliards d'allègement du coût du travail ainsi que des baisses d'impôts pour les entreprises qui devraient permettre la création de quelque 200 000 emplois. Il table également sur une croissance de 1 % pour cette année, puis de 1,7 % en 2015 et de 2,25 % pour les deux dernières années du quinquennat.
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Le Haut Conseil des finances publiques, organisme indépendant chargé d'évaluer les hypothèses gouvernementales, estime que la prévision de croissance du gouvernement à 1 % en 2014 est réaliste, que celle de 2015 n'est « pas hors d'atteinte ». En revanche, pour les années suivantes, il se montre beaucoup plus réservé.
Le ministre des Finances, Michel Sapin doit donner les détails de son programme de stabilité ce mercredi lors d'une conférence de presse, alors que de nombreux députés socialistes menacent de ne pas l'appuyer la semaine prochaine lors d'un vote consultatif à l'Assemblée nationale.