Le groupe pharmaceutique suisse Novartis s’associe avec GSK

Novartis, numéro 2 du secteur pharmaceutique, met en place un programme de remaniement de ses activités. Pour cela, il a acheté la division oncologie au Britannique GlaxoSmithKline (GSK), numéro 7 du secteur, pour 16 milliards de dollars, et lui a vendu son activité vaccin. Cette restructuration est un moment majeur pour Novartis, mais aussi pour ses concurrents, qui cherchent à simplifier leurs domaines d'action.

Chaque opération menée par Novartis représente plusieurs milliards de dollars. Pour Claude Le Pen, professeur d'économie de la santé à l'université Paris-Dauphine, les leaders de l'industrie pharmaceutique cherchent à mettre à plat leurs activités : « Novartis, c’est un groupe qui a la caractéristique d’être extrêmement diversifié. Il cherche une simplification et une concentration sur des points forts : le cancer, l’automédication, qui croît plus vite que le marché pharmaceutique classique, et puis certaines spécialités dans lesquelles ils ont développé des compétences, notamment l’ophtalmologie. »

Et en achetant à Novartis son activité vaccin, le Britannique GSK renforce, lui, sa position sur un marché en forte croissance dans les pays émergents : « Il y a tout un ensemble de pays où le marché pharmaceutique se développe très fortement ; la Chine, l’Inde, le Brésil, le Nigeria, l’Arabie saoudite, la Colombie…, poursuit Claude Le Pen. Tous les pays émergents mettent au point un système de prise en charge à travers des structures collectives, à travers des dispensaires pour distribuer des médicaments. C’est une demande de la population. »

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Sur un marché pharmaceutique mondial qui pèse mille milliards de dollars, les deux groupes vont unir leurs forces dans une co-entreprise de produits sans ordonnance, notamment des anti-tabac, des fortifiants, ou des sirops contre la toux.

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