Le mouvement de protestation a affecté 30 sites du groupe en Allemagne, dont deux usines Airbus près de Hambourg et le site d’Aerotec, fournisseur de l’avionneur, à Augsbourg, en Bavière.
Les salariés protestent contre les suppressions d’emplois prévus dans la nouvelle division défense d’EADS, appelée Airbus Defence and Space. La presse allemande a déjà affirmé qu’EADS prévoit de fermer le site de Cassidian au nord de Munich et de regrouper des activités sur un autre site au sud de la ville bavaroise. Ce sont donc jusqu’à 8 000 postes qui pourraient être supprimés.
La direction met en cause la réduction des contrats de défense pour justifier cette restructuration dont les détails doivent être annoncés le 9 décembre. Depuis quelques années en effet, partout en Europe, y compris en Allemagne, les commandes d’armement se tassent, notamment à cause de la crise dans la zone euro. Malgré ces difficultés, EADS compte se maintenir dans ce secteur qui représente 20 % de son chiffre d’affaires, mais à condition d’améliorer la rentabilité.