Premier indice du désastre potentiel que pourrait causer l'échec des Bleus, la chute de l'action de TF1 ce matin à la bourse de Paris suite à la défaite surprise de l'équipe de France vendredi à Kiev. La première chaîne de télévision française est l'une des entreprises les plus exposées au sort des Bleus. Elle a chèrement acquis les droits de retransmission des matchs de la coupe du monde. En cas d'échec demain soir au stade de France, il lui faudra brader certaines rencontres pour limiter la casse.
Un coup dur pour les entreprises françaises et pour le moral des Français
L'absence de l'équipe française de la compétition, serait un manque à gagner en recettes publicitaires pour tous les médias français qui avaient l'intention de couvrir largement l'évènement. Les entreprises qui voulaient profiter de la fête, du vendeur de pizza, aux cafés retransmettant les matchs en pâtiraient également.
Ce serait enfin un coup dur pour la Fédération française de football. Non seulement elle devrait rembourser les sponsors mais elle risque surtout de subir la désaffection des amateurs qui lui fournissent une part substantielle de ses revenus sous forme de cotisations. Après la prestation désastreuse des Bleus en Afrique du Sud, ils avaient déserté les clubs.
Les pertes sèches potentielles se montent à quelques centaines de millions d'euros. Toutes les grandes entreprises qui ont misé sur les Bleus pour leur communication sont concernées. C'est le cas de Nike ou d'Adidas qui fournissent maillots et chaussures aux joueurs. Elles se verraient privées d'une formidable vitrine pour leur produit.
Les répercussions économiques d'un échec aux qualifications
C'est aussi le cas des parrains de la fédération. Le PMU, la société de pari qui s'est associée à la fédération pour promouvoir ses activités de paris en ligne s'interroge sur la suite de son partenariat. ll n'y a pas de quoi déstabiliser une économie, mais ce qui est plus difficilement quantifiable et qui compte autant, c'est l'effet psychologique d'une défaite. Dans une France traumatisée par le chômage et par les fermetures d'entreprises, l'absence à cette compétition sportive serait un nouveau coup au moral.
C'est le cas du Portugal, une grande nation de football, qui doit s'imposer mardi face à la Suède pour décrocher la qualification. Le Mexique également aurait beaucoup à perdre, notamment pour les télévisions. Cet effet économique est en général très vif dans les pays passionnés par le ballon rond. Il ne faut pas non plus exagérer l'impact du football.
La victoire de l'Espagne au mondial de 2010 en Afrique du Sud ne l'a pas empêchée de sombrer dans la crise bancaire, mais cela lui a permis tout de même de grapiller un demi-point de croissance. Dans une Europe au ralenti, il n’y a pas de petits profits, tous les buts comptent !