« Il ne faut pas prendre cette équipe d’Ukraine à la légère et se dire que l’on est déjà au Brésil ». Jamais cette phrase de Franck Ribéry n’aura autant résonné que ce soir. Et même si l’Ukraine n’avait jamais battu la France en sept confrontations, on sentait bien que le meilleur tirage de ces barrages devenait de plus en plus compliqué au fur et à mesure que l’échéance avançait.
Roman Zozulya, l'homme du match
Il faut souligner que face à la meilleure défense de ces éliminatoires de la zone Europe, la France allait avoir du pain sur la planche. Oui, cette équipe d’Ukraine croyait en son destin et a tout mis en œuvre pour rêver d’un nouveau Mondial après celui de 2006, qu’elle avait terminé par un quart de finale face à l’Italie. C’est dire si les Ukrainiens sont capables de faire des coups de maître.
Avec une défense solide qui s’adapte rapidement et qui exerce un gros pressing, les Ukrainiens n’ont pas permis aux Bleus de construire leur jeu. Mieux, ce sont eux qui ont ouvert le score en deuxième période. À la 61e minute, à trente mètres du but de Lloris, l'Ukraine réussit une action en triangle. Taras Stepanenko sert rapidement Edmar à l'entrée de la surface et ce dernier décale Roman Zozulya qui bat Hugo Lloris.
L'Ukraine perd les défenseurs Oleksandr Kucher et Artem Fedetsky
L’attaquant du FC Dnipro Dnipropetrovsk tient visiblement là la clef du match et peut-être de cet aller pour le Brésil. Comme Andreï Yarmolenko qui transforme un penalty après une faute de Koscielny sur Zozulya (83e). Seul bémol, l'Ukraine perd Oleksandr Kucher après une faute sur Ribéry. Tout comme Artem Fedetsky qui ne sera pas au Stade de France.
Malgré une action intéressante entre Giroud et Rémy (28e) et une autre de Franck Ribéry qui profite d’une passe de Samir Nasri pour centrer vers Giroud (16e), les Bleus n’ont finalement pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Et la plus dangereuse aura peut-être été cette frappe pleine axe de Ribéry captée par Pyatov, le gardien du Shakhtar Donetsk (78e). Mais ce soir, les 13 buts marqués lors des trois dernières rencontres semblent s’écrire désormais au passé.
Bien organisée, l'équipe d'Ukraine a visiblement un bel avantage avant le match retour au Stade de France mardi prochain. Et les Bleus auront eux, un énorme challenge pour espérer voir le Brésil en juin prochain. Il va falloir renverser des statisqtiues qui ne sont pas en leur faveur, sans Koscielny exclu pour un geste déplacé.