Maurice Taylor, qui avait d'abord refusé, se déclare prêt à reprendre l'usine de pneus d'Amiens. Mais seulement après que Goodyear aura procédé au licenciement et à l'indemnisation de tous les salariés actuels, soit près de 1 200 personnes.
Le patron de Titan estime que l'usine d'Amiens fabrique de bons pneus, qu'elle a de bons équipements et qu'elle est bien située. Mais dans le passé, Maurice Taylor s'en était pris vertement aux ouvriers de Goodyear, peu travailleurs et bien payés, selon lui, et à la CGT jugée jusqu’au-boutiste. Son projet de rachat de l'usine démarre donc à « zéro employé », explique-t-il clairement. Après quoi il est disposé à recruter 333 personnes parmi les anciens salariés de Goodyear.
Pour la CGT, l'objectif est de pousser à bout les ouvriers de l'usine d'Amiens-Nord qui luttent depuis maintenant six ans pour la survie de leur emploi. Le vrai projet de Titan, selon l'organisation syndicale, est de récupérer les licences de Goodyear et d'aller fabriquer les pneus au Brésil.