On avait évoqué un effort de 4 à 5 milliards d’euros. C'est finalement le scénario le plus dur, à 5 milliards d'euros d'économies supplémentaires, qui est retenu par le Premier ministre dans ses lettres de cadrage aux ministres.
Chaque année Matignon, fixe ainsi les orientations de dépenses de chaque ministère pour l'élaboration de son budget de l'année suivante. En 2014, cet effort s'ajoute aux 10 milliards d'euros d'économies par an déjà annoncées.
La France, qui vient officiellement de renoncer à atteindre l'objectif réduction à 3% du déficit public dès cette année, doit, en contrepartie, mettre les bouchées doubles en 2014 afin de faire la preuve à la Commission européenne de son sérieux budgétaire.
L'année prochaine, la dépense publique va diminuer et pas seulement stagner. Et pourtant le Premier ministre demande aux ministres, tout en participant au redressement des finances publiques, de renforcer la compétitivité de l'économie, de lutter contre le chômage et de maintenir la solidarité envers les plus démunis.
La période des arbitrages, d'ici quelques mois, s'annonce plus que jamais difficile.