Les boissons «light» augmenteraient le risque de diabète

Une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) met en garde contre la consommation des boissons dites « light », c'est-à-dire légères en sucre. Cette appellation, qui a tendance à rassurer, incite les consommateurs à boire sans modération. Néanmoins, elles ne seraient pas totalement inoffensives. Elles pourraient être associées à une augmentation du risque de diabète du type 2.

On parle de diabète de type 2 quand l'organisme n'arrive plus à utiliser correctement l'insuline qui est produite lorsque nous consommons des boissons ou aliments sucrés. C'est le diabète le plus fréquent.

Selon cette étude épidémiologique, qui a été réalisée chez 66 118 femmes françaises suivies depuis 1993, il est établi qu'il y a une relation entre boisson sucrée et diabète.

Ce qu'il y a de nouveau dans cette étude, et qui reste cependant à confirmer par d'autres recherches à venir, c'est que les chercheurs de l'Inserm ont montré que le risque de diabète est plus élevé quand on consomme des boissons « light » plutôt que des boissons sucrées classiques.

Qu'est-ce que l'appellation « light » englobe au juste ? Cela veut dire qu'au lieu de rajouter du sucre normal dans les boissons, on y met des édulcorants ou du sucre artificiel. Et contrairement à ce que l'on croit, les boissons « light » ne réduisent pas les risques du diabète, elles pourraient même les favoriser. De plus, les consommateurs ont tendance à en prendre beaucoup plus justement, croyant qu'elles ne présentent pas de danger pour leur santé.

L'étude a démontré que même à quantité égale, le risque de développer un diabète est plus élevé de 59% pour une consommation d'1,5 litre par semaine. La question que l'on pourrait se poser est de savoir si ce risque est essentiellement lié aux boissons « light ». Pour éclaircir ce point, les chercheurs ont fait les mêmes tests avec cette fois-ci du jus 100% fruits pressés. Verdict : aucune association avec le risque de diabète n'a été constatée.

Selon Françoise Clavel-Chapelon, directrice de recherche à l'Inserm, d'autres études supplémentaires vont être menées afin de confirmer les résultats actuels.

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