France: la Cour des comptes fustige les indemnités chômage

Les sages de la rue Cambon ont rendu public, mardi 22 janvier, leur rapport sur les politiques du marché du travail en France. Ces mesures, censées faciliter le retour au travail, comprennent les indemnisations du chômage, les aides à l’insertion ou à la réinsertion ainsi que la formation professionnelle des chômeurs. Des politiques qui coûtent plus de 50 milliards d’euros par an. Trop cher, estime la Cour des comptes.

La Cour des comptes a rendu, ce mardi 22 janvier, son rapport sur les politiques du marché du travail en France. Conclusion : en temps de crise, c'est trop, résume la Cour des comptes, qui préconise de mieux organiser ces dépenses. Dans sa ligne de mire : les indemnités d'assurance-chômage.

Le montant de ces allocations est établi à partir de la dernière rémunération du chômeur. En raison d’une durée minimale de cotisation courte et d’une période de référence assez longue, le régime français est l'un des plus protecteurs en Europe. Mais à l'heure des économies, il n'est plus soutenable, dit la Cour des comptes dans un rapport rendu public ce mardi 22 janvier

Réduire la durée et le montant des indemnités

Elle recommande de réduire la durée et le montant des indemnités versées aux salariés mieux insérés sur le marché de l'emploi, et de les transférer vers les jeunes et les précaires plus touchés par les effets de la crise. Au passage, elle critique les régimes des intermittents du spectacle et des travailleurs intérimaires, et demande leur révision.

Des politiques de retour à l'emploi plus fluides, des formations mieux ciblées, des contrats aidés limités aux salariés peu qualifiés - les recommandations de la Cour des comptes visent le marché du travail en France, mal adapté, selon elle, à la crise actuelle de l'emploi.

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