Avec notre bureau à Bruxelles,
Ce devait être un dialogue au sommet entre la Chine, grande puissance industrielle, et l’Union européenne, première puissance commerciale de la planète. Ce devait être la tournée d’adieu de Wen Jiabao, Premier ministre chinois qui arrive en fin de mandat.
On devait exalter la complémentarité des deux blocs et tenter un rapprochement sur les fâcheries du moment, telle l’invasion de panneaux solaires made in China.
Mais avant même le début, ce jeudi matin, du sommet Union européenne-Chine, le climat s’envenime et la délégation chinoise prisonnière de ses propres peurs veut imposer un accès extrêmement restreint à la conférence de presse finale où devrait figurer Monsieur Wen et ses hôtes Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso.
Pas question d’y admettre des journalistes chinois expatriés, ni de Taïwan, et la rencontre devait être limitée à 25 journalistes chinois dûment agréés par Pékin et à 25 Européens alors que les accrédités sont ici près d’un millier. Chaque groupe aurait eu droit à quatre questions seulement.
Aiguillonné par l’Association de la presse internationale (API), les organisateurs européens n’ont eu d’autres options que d’annuler la conférence de presse. « Le choc de titans » aura donc lieu conformément au goût chinois pour la transparence.