L'espoir de ne laisser personne sur le carreau s'envole pour les salariés de Doux. Quel que soit le repreneur retenu, il est quasiment certain que les 3 400 salariés ne seront pas tous reclassés. Entre 1 000 et 1 500 emplois pourraient à terme disparaître.
Lors d'une conférence de presse, Xavier Beulin, patron de la FNSEA et président du consortium Sofiprotéol, groupe agroalimentaire candidat à la reprise du volailler breton, a défendu son offre et son attachement à la stabilité de la filière avicole. Il propose notamment de reprendre toutes les activités et tous les sites de production du volailler Doux, ce qui est loin d'être le cas des dix autres candidats.
L'heure est encore aux discussions. Tous les repreneurs éventuels ont en effet jusqu'au 23 juillet pour affiner ou améliorer leurs offres. Des réunions sont prévues pour tenter de tomber en dessous des 1 000 emplois sacrifiés.
En attendant, les salariés se mobilisent et le ton monte chez les transporteurs routiers en charge du convoi des volailles. Ils dénoncent des factures impayées dont le montant s'élève à 8 millions d'euros et annoncent un mouvement de grève pour vendredi prochain.