C'est un retournement complet de stratégie pour les autorités chinoises. Jusqu'à récemment, la Chine accordait la priorité à la lutte contre l'inflation et refusait donc de toucher à ses taux d'intérêts.
Mais face à la dégradation de la situation économique en Europe, la Chine connait depuis 2011 des fins de trimestres de plus en plus difficiles. La croissance, qui dépassait allégrement les 10% en 2010, pourrait passer dans le courant de l'année sous la barre des 8%.
Pour les autorités chinoises, la priorité a donc changé de camp : il faut favoriser les investissements, la consommation, la croissance interne. D'où cette baisse surprise des taux d'intérêts, qui facilitera l'accès au crédit bancaire. Et donc, relancera l'activité économique. C'est du moins ce qu'on espère à Pékin.
La Chine ne se contente pas de baisser ses taux d'intérêts. Elle va aussi libéraliser davantage le secteur bancaire. Ces deux initiatives sont saluées par ses partenaires, à commencer par l'Europe et les Etats-Unis qui militent depuis des années pour que la croissance chinoise se nourrisse davantage de la demande interne, et un peu moins des exportations.