C'est un nouveau signe des difficultés croissantes du secteur bancaire en France. Si l’on en croit bon nombre d’analystes, les pertes pour le Crédit agricole pourraient atteindre 7 milliards d’euros en cas de faillite d’Athènes, ou de sortie de l’euro.
Le géant mutualiste, à travers sa filiale Emporiki, est aujourd’hui la plus exposée des banques européennes, à la dégradation des finances grecques. A tel point que depuis une semaine, le titre à la Bourse de Paris se maintient sous les 3 euros, la valorisation la plus basse jamais enregistrée par la banque.
La banque verte paie également sa politique d'expansion très agressive vers la Méditerranée. Elle a notamment multiplié ces dernières années les acquisitions au prix fort, en Italie, en Espagne et au Portugal. Des achats qui se sont, jusqu'à présent, révélés pas vraiment rentables.
Si la situation s’aggrave, le Crédit agricole pourrait être dans l’obligation de se recapitaliser. Une nouvelle difficulté pour la banque qui a déjà réduit ses effectifs pour réaliser des économies. Plus de 2 000 postes ont été supprimés, dont 800 environ en France.