Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Il ne fait plus bon être banquier suisse. Encore que tout soit relatif, ceux-ci subissent une baisse spectaculaire de leurs salaires et bonus.
Les piètres performances réalisées en 2011 par les principaux établissements financiers du pays ont eu des conséquences directes sur leurs rémunérations. Ainsi le patron du Crédit Suisse a vu ses émoluments réduits de plus de moitié. Son homologue de l’UBS, la première banque du pays, a subi une réduction de 44%. Les chèques perçus restent cependant confortables : plus de 4 millions d’euros pour le premier et 5 millions pour le second.
Le recul est général. Les treize personnes de la direction du Crédit Suisse ont empoché 70 millions au lieu des 160 un an auparavant.
La banque n’est pas le seul secteur touché. Les dirigeants des grands laboratoires pharmaceutiques sont également concernés. En Allemagne et en Grande-Bretagne, les banques sont elles aussi frappées par une baisse de leurs salaires. C'est notamment le cas à la Barclays et à la Deutsche Bank où ils sont en chute libre.