FMI : la Chine reste silencieuse sur Christine Lagarde

Christine Lagarde annonce qu’elle ira en Chine et au Brésil pour tenter de convaincre sur sa candidature à la tête du Fonds monétaire international (FMI). Une annonce qui vient contredire ce qu’affirmait, ce mercredi 25 mai 2011, le porte-parole du gouvernement français, François Baroin qui donnait Pékin favorable à la nouvelle candidature de la France… La Chine refuse de se prononcer.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

C’est par un fax adressé à l’Agence France-Presse que le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères précise ses intentions concernant la future direction du Fonds monétaire international (FMI). Le ministère prend « note » que des « pays ont présenté des candidats au poste de directeur général du FMI »…

Mais pour le reste, Pékin se refuse à tout commentaire. Pas question de donner un nom plus qu’un autre. La Chine répète ce qui a été dit lors des points de presse précédents : à savoir le gouvernement chinois souhaite que la procédure de désignation du futur directeur soit fondée, sur une « consultation démocratique » avec une meilleure représentation des économies en développement.

Les déclarations du porte-parole du gouvernement français mercredi avaient déclenché la protestation des pays émergents. Certains commentateurs indiens, notamment, accusant directement Pékin de laisser tomber ses partenaires des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui avaient pourtant offert récemment une image d’unité lors du sommet de Sanya au sud de la Chine.

Rien n’a donc été arrêté à en croire les Chinois, et c’est donc à Pekin et à Brasilia que Christine Lagarde devra venir chercher le soutien esperé.
 

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