Avec notre correspondant à New-York, Pierre-Yves Dugua
Depuis des mois, le FMI juge que l'euro n'est pas surévalué mais qu'en revanche, une baisse relative du dollar serait logique et même souhaitable pour doper les exportations des Etats-Unis, réduire le déficit commercial américain et rééquilibrer la croissance mondiale.
L'institution, dirigée par Dominique Strauss-Khan, considère en effet que l'Amérique doit consommer moins et l'Asie exporter moins pour que l'économie mondiale soit plus saine. Son appel à une dépréciation relative du billet vert est donc aussi un moyen de demander à la Chine de laisser au contraire sa propre monnaie, le yuan, s'apprécier, comme d'ailleurs les forces du marché le demandent.
La note du FMI aux ministres des vingt pays les plus riches, fait à nouveau état des risques qui pèsent sur la croissance dans les vieux pays industriels, alors que la surchauffe menace au contraire certains pays émergeants.
Le fonds monétaire épingle aussi l'administration Obama, jugeant insuffisants ses plans de réduction du déficit budgétaire et fortement improbable la réalisation de la promesse américaine au G20 de diviser en deux le déficit budgétaire américain d'ici 2013.