Avec notre envoyé spécial à New York, Raphaël Reynes
Première journée de débats et tous les regards étaient tournés vers le continent africain. L’Afrique où des progrès spectaculaires ont été enregistrés depuis l’an 2000, mais qui continue de concentrer la majorité des retards dans la lutte contre la pauvreté ou contre la mortalité infantile, par exemple. Dans son allocution le président français a annoncé une aide supplémentaire au Fonds mondial, une aide dont l’Afrique devrait être la bénéficiaire, affirme Nicolas Sarkozy :
« La crise est sévère chez les pays riches, elle crée du déficit, mais la crise a des conséquences bien pires pour les pays pauvres. Nous, nous n’avons pas le droit de faire moins. Et la décision que nous prenons, nous souhaitons que l’ensemble des pays développés décident de faire davantage et naturellement de le faire en priorité pour l’Afrique ».
Soixante millions d’euros de plus par an, pour les trois prochaines années de quoi mettre du baume au cœur des dirigeants du Fonds mondial.
Son secrétaire général Michel Kazatchine est optimiste : « Avec les ressources supplémentaires d’ici 2015, on devrait atteindre les objectifs du millénaire. Ce n’est pas illusoire. En l’an 2000, personne ne se doutait que cela pourrait se passer. Je crois qu’on atteindra l’objectif du millénaire pour le paludisme avant 2015, et on va se rapprocher très près des objectifs du millénaire. Mais si les financements venaient à ralentir ou à décroître alors on perdrait tout ce qu’on a gagné dans les années précédentes ».
Reste à tenir les promesses, celles du présent mais aussi celles du passé. Les engagements pris en 2005 à Gleneagles en Ecosse n’ont pas été tenus.