L'euro tutoie à nouveau les 1,30 dollar, une valeur qu'il n'avait plus connue depuis la mi-mai 2010. Les analystes estiment que les marchés anticipent les bons résultats des banques européennes aux tests de résistance à une nouvelle crise. Des résultats qui seront rendus publics le 23 juillet.
Mais, surtout, les investisseurs semblent plus inquiets de la situation économique aux États-Unis. Leur attention, concentrée depuis des semaines sur l'Europe et la question de la réduction des déficits publics des pays de l'Union européenne, s'oriente désormais outre-Atlantique. Des indicateurs peu enthousiasmants laissent penser que la reprise américaine s'essouffle.
Vendredi 16 juillet, on a appris que les prix à la consommation avaient reculé pour le troisième mois consécutif. On s'attendait à ce que la Réserve fédérale américaine (FED) relève bientôt son taux directeur (ce taux est proche de zéro depuis fin 2008). Ce relèvement aurait été le signal que la reprise, suffisamment ferme, n'avait plus besoin d'être soutenue. Cette espérance semble bien abandonnée, pour l'instant.