Production chaotique, problèmes techniques, dissensions de toutes sortes, le film a disparu des radars pendant près de 50 ans. Après une première projection, en avant-première mondiale, pendant le festival de Berlin, en février dernier, il sort cette semaine dans 123 salles françaises pour cinq jours.
En 1972, Aretha Franklin a 30 ans. Au sommet de sa gloire, la reine de la soul décide de revenir à ses origines gospel et d’enregistrer un album dans une église de Los Angeles, devant un public de fidèles. Ce sont ces images, restées dans l’ombre pendant 47 ans, que l’on découvre dans Amazing Grace.
Aretha Franklin y apparait à son apogée, bouleversante, quand elle entonne You’ve Got A Friend, ou quand elle ébahit les chœurs en livrant sa version, toute personnelle, d’un classique comme Amazing Grace ou Give Yourself To Jesus.
La performance a été enregistrée pendant deux nuits et on voit l’émotion monter, la sueur perler, les larmes sur les visages des fidèles parfois proches de la transe.
Ce film exceptionnel n’a jamais pu être montré à cause de certains problèmes techniques, mais surtout parce que la reine de la soul ne l’a jamais autorisé, un embargo dont elle a emporté les raisons dans sa tombe, en août dernier.