C’est un film complètement hypnotique, une expérience de cinéma comme on en vit rarement en salles. Un grand voyage vers la nuit commence comme un film noir : un jeune homme retourne dans sa ville natale, car il recherche celle qu’il a jadis aimée.
Au fil de sa quête, il rencontrera une femme fatale en robe de soie verte. En la suivant, il entre dans un tunnel qui le fait passer, telle Alice au pays des merveilles, dans une autre dimension.
Du jamais vu au cinéma
À l’égal de son maitre Wong Kar-wai, Bi Gan est un virtuose de la mise en scène. Il nous entraine dans un univers nocturne d’escaliers enchevêtrés, de flammes chatoyantes, de rencontres bizarres.
Son film entrelace les rêves, les souvenirs et les rencontres autour d’une enquête rendue à dessein incompréhensible, peu importe, tout est magnifique dans son film : la lumière, les couleurs, les mouvements de caméra, fluides et enveloppants. Ils font peu à peu glisser le spectateur dans une douce rêverie qui culmine avec le plan séquence final : plus d’une heure en 3D - du jamais vu au cinéma.