Pour Thomas, 22 ans, cette cure radicale est celle de la dernière chance. Décidé à décrocher de l'héroïne, il rejoint une communauté d'anciens toxicomanes vivant dans la montagne. Aucun médicament, aucun substitut chimique n'est proposé. Et le jeune homme doit observer une règle simple, mais stricte : « Toute ton énergie doit être consacrée à la prière et au travail. Tu ne seras jamais seul. Il y aura un garçon avec toi. »
La prière, un substitut à une drogue
Le réalisateur Cédric Kahn filme l'ascèse de ces jeunes gens, le rapport presque physique à la religion. La prière peut être considérée comme un substitut à une drogue, une discipline ou un rituel en remplaçant un autre. Ou bien comme un miracle. Le réalisateur de 51 ans s'intéresse au mystère de la foi. « Moi, je ne suis pas croyant et je ne suis pas catholique et j’ai abordé ce film comme ça. Je pense que c’est sa particularité, mais je rentre par un personnage, par ces jeunes gens qui sont aussi très loin de la religion. C’est ce chemin qui m’intéressait. Les témoignages que j’ai pu recueillir, leurs histoires étaient fantastiques. Chacun m’a raconté sa rencontre. »
Des psaumes et des prières
Pour les castings, Cédric Kahn a fait réciter des psaumes et des prières aux acteurs pressentis. C'est ainsi qu'il a découvert Anthony Bajon, qui campe un Thomas tout en violence contenue. Coup d'essai et coup de maître puisque ce jeune comédien vient de remporter le prix du Meilleur acteur au dernier festival de Berlin.