Avec notre envoyée spéciale à Berlin, Sophie Torlotin
Deux rencontres particulières sont au programme de la Berlinale : l'une consacrée à l'égalité hommes / femmes dans l'octroi des aides publiques à la création, l'autre à la lutte contre le harcèlement sexuel dans l'industrie du cinéma.
La question est dans tous les esprits. Lors de leur rencontre avec la presse, les stars au générique du film d'ouverture L'île aux chiens, Bill Murray, Bryan Cranston ou Liev Schreiber ont dû répondre à des questions ou ont spontanément affirmé qu'ils soutenaient le mouvement #metoo, quels qu'en soient les excès.
Des films boycottés
Le directeur de la Berlinale affirme avoir refusé de sélectionner des films de cinéastes suspectés d'abus sexuels. Même si figure au programme le nouveau film du sud-coréen Kim Ki-dus, accusé de harcèlement par une actrice.
Seules quatre réalisatrices, sur dix-neuf cinéastes, peuvent prétendre à l'Ours d'or. La parité n'est donc pas encore à l'ordre du jour. Mais les sujets traités montrent une attention aux femmes. Ainsi Damsel, le film des frères Zellner, revendique une approche parodique et féministe du western. Mia Wasikowska y incarne une jeune fille bien décidée à vivre librement ses amours et maîtrisant mieux la gâchette que son amoureux transi et obsessionnel campé par Robert Pattinson.