Nous sommes au Jardin de la Vierge du Lycée Saint-Joseph, un de ces lieux hors du temps à Avignon. Il y est question d’un enfant qui en fait voir de toutes les couleurs à ses parents. L’auteur Koffi Kwahulé et le musicien Michel Risse s’emparent de cette idée pour tisser les mots avec les sons.
« Ezéchiel est un enfant qui joue des tours à ses parents. Il se cache à chaque fois… » explique Koffi Kwahulé. « Ça a l’air d’un conte, remarque Michel Risse, mais ce qui est formidable, on peut se glisser dans ce texte par plein de portes. » « On peut considérer qu’Ezéchiel est une note de musique qui, à un moment donné, disparaît, affirme l’auteur. C’est comme dans le jazz, la note bleue. C’est cette note que tous les musiciens cherchent en jouant toutes les autres notes, dans l’espoir de la faire réapparaître. »
Le jazz que connait bien Koffi Kwahulé, auteur d’une trentaine de pièces de théâtre dont Jazz. Ezéchiel et les bruits de l’ombre, la pièce présentée à Avignon, est une proposition légère. Un prétexte pour une création sonore où la musique se fait avec des objets du quotidien.
► Ezéchiel et les bruits de l’ombre, de Koffi Kwahulé et Michel Risse, jusqu’au 14 juillet au Festival d’Avignon, dans le cadre de « Sujets à Vif », au Jardin de la Vierge du Lycée Saint-Joseph.
► Jeudi 13 juillet, la SACD propose au Festival d’Avignon L’odeur des arbres, une rencontre avec Koffi Kwahulé, à l’amphithéâtre Mozart du Conservatoire du Grand Avignon, de 14h30 à 16h.
► Dimanche 16 juillet, à 11h, RFI propose dans le cycle Ça va, ça va le monde ! la lecture Kalakuta Dream de Koffi Kwahulé.
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