Le film Une suite qui dérange, le temps de l'action oscille entre documentaire sur l'état de la planète et portrait personnel d'Al Gore. Les documentaristes ont suivi, pendant deux ans, cet infatigable défenseur de la lutte contre le réchauffement climatique. Ils montrent qu'en une décennie les dégâts se sont aggravés mais que, dans le même temps, les consciences se sont éveillées.
« Ce film, j’espère, va pousser chacun à s’engager personnellement, et encourager les dirigeants politiques du monde à faire bouger les choses plus vite. Et j’ai bon espoir que la démocratie sera revivifiée quand la crise du climat sera résolue. L’objectif du film est d’inspirer une mobilisation générale », a déclaré l'ancien vice-président américain.
Drôle, entêté, batailleur
Auréolé d'un prix Nobel de la paix, Al Gore est devenu à 69 ans une figure morale. Ses cheveux ont blanchi et sa silhouette s'est alourdie mais, face à la caméra, il ne ménage pas ses efforts pour résoudre une impasse diplomatique qui menace la Conférence mondiale du climat à Paris.
Drôle, entêté, batailleur, on le suit des Philippines au Groenland où les glaciers fondent à vitesse accélérée. Et, où va toute cette eau, questionne Al Gore. En Floride ! On le retrouve à Miami, de l'eau jusqu'au ras de bottes, au milieu d’inondations de plus en plus fréquentes et dévastatrices.