Ils s'appellent Eddy, Leïla, Souleïla, Thomas ou Elhadj. Ils habitent un village rural, une cité ou un pavillon, se rêvent comédiens ou avocats... Leur point commun : vivre dans un département, la Seine-Saint-Denis, catalogué sensible, défavorisé, relégué. Ces étudiants participent à une formation de six semaines pour se préparer au concours Eloquentia. Leurs professeurs, avocat, slameurs ou comédiens, vont leur enseigner les subtilités de l'art oratoire.
Le réalisateur Stéphane de Freitas est également l'organisateur du concours et de la formation Eloquentia. Pour lui, ces joutes oratoires doivent amener ces jeunes d'origines diverses à s'écouter avec bienveillance et à se révéler à eux-mêmes.
« Restons soudés »
« On prend des jeunes qui viennent pour un combat, qui ont des choses à apporter : un combat personnel, lutter contre leur timidité. D’autres avaient des choses à exprimer artistiquement ou de manière militante. Ils étaient là, parce qu’ils avaient une vraie volonté pieuse de réussir à structurer leur pensée, à s’organiser pour pouvoir se positionner par rapport aux autres. Et c’est pour se dire : on est ensemble, beaucoup plus qu’on ne le pense. Restons soudés. »
À voix haute, film généreux et optimiste, sort justement en salles dix jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Comme un acte de foi pour diffuser un message d'espoir plutôt qu'une vision décliniste de la France.