En bordure du bois de Boulogne, l'ancien Musée des arts et traditions populaires n'est plus qu'une tour grise, inaugurée en 1975, vidée en 2005. Les collections sont parties au MuCEM, le Musée des Civilisations d'Europe et de la Méditerranée, à Marseille.
Propriété de la Ville de Paris, mis à la disposition de l'État, le bâtiment désaffecté jure à côté du bucolique Jardin d'acclimatation et de la futuriste Fondation Louis Vuitton pour l'art contemporain. Vuitton, justement, c'est de là que vient la solution.
Le milliardaire Bernard Arnault, PDG de LVMH, va prendre en charge des travaux d'un montant de 158 millions d'euros [une grande partie sera défiscalisable, ndlr]. Le groupe de luxe exploitera ensuite le lieu en échange d'une redevance annuelle versée à la Ville de Paris.
Paris, capitale internationale de l’art et de la création
C'est l'Américain Franck Gehry - qui avait déjà dessiné la Fondation Louis Vuitton - qui est chargé de réhabiliter le bâtiment : des ateliers d'artistes, des salles d'exposition, et l'institut LVMH des métiers d'excellence. Un partenariat salué par la maire de Paris Anne Hidalgo.
« Ce lieu va apporter cette touche supplémentaire à ce dynamisme, cette attractivité parisienne et cela nous qualifie vraiment comme cette capitale internationale de l’art, de la création. »
Sur les délais, le président François Hollande s'est permis de donner un conseil. « Il faut toujours faire les choses en moins de cinq ans, si on veut bien les faire. Si on attend dix ans, le pari est perdu. » L’ouverture de la « Maison LVMH Arts - Talents – Patrimoine » est prévue en 2020.