Berlinale: Raoul Peck trouve le bonheur avec «Le jeune Karl Marx»

Karl Marx est bien vivant. Du moins au cinéma et devant la caméra de Raoul Peck. Le réalisateur haïtien est à l'affiche de la Berlinale avec deux films : l'un sur la condition des Noirs aux États-Unis, et l'autre, sur l'auteur du Capital et du Manifeste du Parti communiste. « Le jeune Karl Marx », une fiction très réussie qui allie le romanesque et le politique.

Avec notre envoyé spécial à Berlin,

En 1843, Karl Marx a 25 ans. L'émergence de la révolution industrielle enfante une nouvelle classe de miséreux que le jeune philosophe allemand va appeler les prolétaires. En deux heures haletantes, Raoul Peck nous fait partager les combats intellectuels de Karl Marx, interprété par August Diehl, et de son ami Friedrich Engels. Les philosophes ne doivent plus interpréter le monde, mais le changer, et cela passe par la révolution.

La course au profit

De Cologne à Paris, de Bruxelles à Londres, Raoul Peck suit l'exil de Karl Marx et de sa famille. Ses analyses éminemment modernes sur la course au profit culminent avec la rédaction du Manifeste du Parti communiste en 1848. C'est là que le film s'achève.

Raoul Peck n’a rien renié de ses idéaux

Karl Marx reste une référence pour Raoul Peck, né à Port-au-Prince, exilé enfant à Léopoldville, aujourd'hui Kinshasa, et étudiant en Allemagne. Réalisateur engagé, ancien ministre de la Culture d'Haïti, Raoul Peck n'a rien renié de ses idéaux. Sans doute pense-t-il, comme Jenny, l'épouse de Karl Marx, qu'« il n'y a pas de bonheur sans révolte ».

► 67e Berlinale, du 9 au 19 février

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